Chasse du 10 Octobre 2012
Mercredi 10.10.2012: Lever 6h00 pour départ 7h00 vers la Seine-et-Marne. après quelques déboires, j'arrive finalement là-bas vers 10h45. C'est un territoire où j'ai, jusqu'à présent, plus l'habitude de chasser en battue avec mes amis Arnaud, Benoit, Christophe, Gaëtan, ...
Et là, je vais le découvrir sous un autre aspect: chasse devant soi avec mes chiens, SEUL, juste accompagné par Jordi, l'un des garde-chasse. Que du bonheur. Et j'avais réservé pour ces 2 jours, mes chiens que je n'utilise pas pour les chasses en groupe + la petite dernière de la maison, tout juste âgé de 5 mois, HYGIE des Amis de la Lande.
Nous commencçons par la plaine dans les dernières parcelles de betteraves non arrachées. A peine arrivés pour se garer le long de la haie, il y a devant nous des dizaines voir centaines de faisans. Je commence par prendre DENFER, la "vieille" Irlandaise et Griotte, la "Jeune" Irlandaise mais je ne lâche que DENFER.
Vu les densités de faisans qui ont laissé des odeurs un peu partout dans le chaume, DENFER a une quête un peu réduite. Très vite elle va s'immobilier sur la droite. J'y vais tranquillement et surprise, 1 "Gros" lièvre part devant elle à quelques m. 1 léger appui de ma part pour qu'elle ne courre pas derrière et je la relance à l'opposé pour analyser ce qu'elle va faire, persuadé qu'elle va vouloir revenir sur la piste. Et ...ça ne loupe pas ! je la relance donc 3 fois dans la direction opposée et elle se recale sur le terrain pour terminer le chaume avec les faisans qui volent loin devant.
Arrivé à 60 m des betteraves, je découple les 2 qui partent comme des bombes en direction des betteraves et à peine arrivés à ces dernières, des paquets de faisans décollent, emportant avec eux GRIOTTE. Je reste immobile et impassible devant ce spectacle, attendant que tout le monde revienne. Quand GRIOTTE finit par revenir je la rattache et la confie à Jordi.
Autre surprise, les betteraves sont très différentes de chez nous et ont encore + souffert de la sécheresse. Résultat: très peu de feuilles et donc champ clairsemé. Je découple DENFER, qui part, pensant qu'elle va rencontrer peu d'oiseaux et attaque comme au printemps. Mais très vite, cela n'est pas sans conséquences, avec son ouverture, des faisans partent derrière et elle s'immobilise à chaque fois, se demandant probablement sur quelle planète elle est ou dans quel pays.
Relancée, au fur et à mesure de notre avancée dans le champ, pendant que Griotte observe tout, DENFER s'adapte et se montre plus prudente avec moins d'ouverture, se laissant encore quelques fois, embarquée quand elle monte au point. Je ferai 2 faisans sur un trvail parfait de sa part, qu'elle me rapportera fièrement.
Vers la fin de la pièce je relache Griotte, qui est - fofolle mais s'énerve un peu sur des odeurs. 2 faisans partiront qu'elle poursuivra un peu. Il y a devant nous un bosquet de 20 x 30 m et environ 80-90 faisans qui décollent. Griotte les regarde pendant que Denfer a été rattachée. Mais bon je me dis qu'il doit bien en rester quelques uns. En faisant le tour, nous entendons et voyons les perdreaux gris qui ont déserté le territoire pour laisser la place aux envahisseurs de faisans. D'autres faisans décollent du déchaumé et après avoir refait presque le tour, Griotte se met à l'arrêt dans un roncier. J'avance de quelques pas et un coq décolle tel un bombardier. Mon coup de 8 aura raison de lui et Griotte toute heureuse s'en va le machouiller un peu puis me le rapporter.
Sur cette bande de betteraves de 4-5 ha, nous aurons vu partir + de 100 faisans !!
Nous retournons au camion pour changer de chiens et de terrains.
Nous allons un peu + haut et je prends Dune dite DJINA avec ma LAB Braveur Véga. Il y a là3 bandes de betteraves et un maïs à la fin. DJINA qui n'est pas sortie depuis l'ouverture à cause de ses chaleurs, manque de condition physique. Dès le découplé, par contre elle n'a rien perdu de son mental, de sa vitesse et de ses attaques. Au bout de 10 secondes, Jordi me dit qu'il n'a jamais vu 1 Breton comme ça et qu'il est très très impressionné. Peu de temps est nécessaire pour elle et au bout de 2-3 mns elle s'en va nous faire une remontée aussi explosive et spectaculaire dont elle a le secret pour s'immobiliser à 140 m de nous loin sur la gauche. Nous y allons tranquillement, Jordi me dit que la faisans, s'il est là ne va pas tenir. J'arrive à quelques m d'elle, toujours immobile, rien ne bouge, quand le coq s'envole que mon coup de 8 vient stopper. Jordi n'en revient pas de ce magnifique travail et cette autorité sur les oiseaux. Quant à moi, je retrouve avec toujours autant de plaisir ma dijidji du printemps. Et effectivement, même si elle na fait pas la + grande carrière de tous les chiens que j'ai eu, c'est à mes yeux, la + complète et brillante que j'ai eu, ayant pris notamment cette autorité sur les oiseaux de sa maman MAIS avec une sérenité sur le point de son papa. Relancée, après avoir un peu trop attaqué et tapé 4 faisans, elle ira nous reprendre un point tout aussi joli que le 1er. Le faisan, devant se douter de ce qui l'attendait, partira d'un peu + loin et je lâcherai un coup qui ne fera que le désailer. Et là, ce fut un tout autre beau spectacle car il partira en courrant à une vitesse hallucinante mais, par chance, ma braveur était là et dès le moement où elle prit la piste, même s'il fallut quelques minutes, elle finit par l'avoir sans s'économiser.
L'après-midi: changement de secteur. Nous allons faire le tour des pâtures à chevaux avec des fossés. un chemin. Voilà de la chasse qui fait du bien car cela apprend aux chiens à s'adapter. Je prends Baika avec la jeune Gazelle. Baika est fidèle à elle-même bien que je la trouve un peu fatiguée. Quant à Gazelle, après une 1ère sortie de chasse encourageant, je le trouve un peu décevante. Si c'est une très jolie bretonne avec un beau port de tête, très viandarde, elle manque d'énergie à mes yeux. Et là elle ne trouvera rien de mieux que de faire voler sur les arrêts de Baika. Résultat, aucun tir sur des bêtises. Nous terminons tranquillement par un champ de "navettes" (genre repouse de colza) et là même scénario et un vent quasi inexistant. Donc les occasion sont gâchées par Gazelle.
La journée est terminée, il a fait lourd, pas de vent l'après-midi mais un régal pour les yeux et plein de rêves pour les toutous et le maître aussi.