Du domaine de fayet

Du domaine de fayet Epagneul Breton

Epagneul Breton

Printemps 2013 Le Bilan

Actualité publiée le 01/05/2013



La saison de printemps qui vient
de s’achever fut une année…exceptionnelle :



 



-         
Exceptionnelle par les conditions climatiques. Rentré
d’Andalousie, la neige, le froid persistant ont fait que les chiens n’ont pu
achever correctement leur préparation dans de bonnes conditions



-         
Exceptionnelle par la hauteur si on peut encore
parler de hauteur de la végétation, très très rase, ce qui rendait les
perdreaux difficiles à approcher



-         
Exceptionnelle par ces bouleversements
climatiques qui faisaient que les perdreaux, habituellement en couples, n’étaient
pas fixés sur leur territoire et bougeaient sans cesse



-         
Exceptionnelle par l’attribution des terrains et
la grande hétérogénéité dans la répartition des couples de perdreaux suivant
les territoires. Certains en avaient, parfois beaucoup même et d’autres, rien
rien rien.



 



Tout cela a fait que pour la 1ère
fois depuis que je présente des chiens, je n’ai guère pris de plaisir et sans
plaisir, pas de motivation à présenter et plusieurs fois, j’ai hésité à arrêter
en cours de saison. Il a nécessité une rencontre avec 2 personnes, que je
connais certes depuis longtemps parfois, pour vivre ces moments de cynophilie
tels que je l’imagine :



Des moments simples, sans prise
de tête, sans se prendre pour ce que l’on n’est pas, avec du partage, de l’échange
d’expériences, de bons repas mais surtout énormément de fous rires.  A ces 2 personnes, je leur devais déjà
beaucoup, je leur dois encore plus désormais. Il s’agit de Joseph MAERTEN et
Patrick MORIN.



Patrick MORIN, je lui « dois »
la + belle chose qui me soit arrivé en chiens : POLKA de Kéranlouan, qui à
14 ans est toujours ma plus grande source d’inspiration. Elle est à côté de moi
au moment où j’écris, une force de la nature qui ne se plaint pas malgré des
métastases un peu partout désormais, celle qui continue à chanter matin et soir
pour nous accueillir et qui à l’instant, sachant que je parle d’elle vient de
lever la tête. Ah ma Polka, c’est quelque chose dans ma vie ! En dehors de
cela, pour un Amateur comme moi, pour tout Passionné de chien, se retrouver à
côté de Patrick quand il parle d’élevage, d’éveil, de dressage, … je bois du
petit lait, c’est un bonheur immense et un enrichissement permanent. J’ai
découvert d’autres facettes de Patrick, de celles qui me font dire que Patrick
est 1 Génie. Génie intellectuel tant par la rapidité, la pertinence de ses
analyses, une mémoire inouie que par ses facultés de poète, de philosophe ainsi
que son talent de précurseur. MERCI Patrick pour tout cela, tu ne sais pas quel
bonheur tu m’as procuré.



Et puis il y a « mon »
Joseph, LE Joseph MAERTEN. Joseph me fait penser à mon …papa, trop tôt disparu
par des qualités humaines hors normes, un cœur gigantesque, un humour rare et à
toute épreuve, une motivation intacte à 78 ans et la + grande simplicité qui
soit et humilité malgré ses victoires avec Eliott. Joseph, « Mon »
Joseph », tu m’as donné les + belles leçons de vie qui soient et là aussi,
je ne pourrai jamais assez te remercier.



Quand le moral n’était pas au +
haut, quand l’envie surtout n’était plus là et que je rendais en concours en marche
arrière, ces 2 Grands Messieurs m’ont porté, soutenu, détendu, m’ont rappelé ce
qu’était la vrai vie, et ses plaisirs si simples.



Pour en revenir aux chiens, à mes
chiennes plutôt. Eux aussi, je dois leur dire « MERCI » car si les
résultats n’ont pas été atteints pour la 1
ère fois depuis que je
présente, eux ne m’ont pas déçu, elles ont fait de beaux parcours, de grands parcours
mais même si je n’aime pas trop m’abriter derrière cela et que je n’ai pas pour
habitude de le faire, elles ont manqué de chance.



En résumé, honneur aux « anciennes »
avec qui je commence :



-         
Denfer, ma Princesse Irlandaise : Janvier
fut un mois intense si l’on peut dire. La peur, l’angoisse de la perdre à
jamais, sa mort qu’on m’annonçait imminente. Alors la suite ne fut que du
bonus, elle se remit en forme après son opération où elle resta inactive
pendant 3 semaines. En Espagne, elle me gratifia de très jolis parcours.
Malheureusement, sans partenaire pour l’entrainer en couple, sa préparation fut
un peu tronquée. Alors elle apprit lors des concours et je dois avouer que sa
faculté et sa rapidité avec laquelle elle apprit cette nouvelle discipline me
fascina. Peut-être est-ce là les « séquelles » de chasser à plusieurs
chiens. Bref, Denfer nous gratifia en concours de parcours absolument
remarquables, avant tout de grands parcours de chasse avec beaucoup d’intelligence
dans la recherche des endroits où elle pouvait trouver des oiseaux. Et c’est
surtout cela qui m’apporta le + de satisfactions. A Therdonne, Ponfaverger,
Open de France, Guilmécourt, elle passa très près du CACT, elle reçut les
félicitations des juges, et chose rare, plusieurs concurrents vinrent me voir
pour me féliciter, me demander aussi ses origines. Alors quand des « pros »
comme Daniel Munini, Patrick Teulières, un Italien comme Mr Traina ou l’ensemble
du collège Italien le seul jour où j’ai pu participer lors de la semaine
Irlandaise traversent  les terrains pour
venir la féliciter, dire qu’elle est « hyper brillante », que c’est
une chienne « avec une Grande Classe et de formidables allures »,
cela est probablement la + belle des récompenses qui soit. Quand Daniel Munini
me dit « je n’ai jamais vu 1 Irlandais avec une aussi belle expression de
race au patron », tout cela me comble de joie, comme quand un juge me dit « c’est
une chienne pour gagner un Open ou un championnat d’Europe », plus encore
que ses résultats même si cela me met quand même un peu la pression. DENFER, c’est
une chance inouie pour moi d’avoir eu comme 1
ère Irlandaise une chienne
comme elle, dans la vie de tous les jours car elle est une compagne hors pairs
avec qui je suis en osmose totale, une chasseuse redoutable et une grande
compétitrice. Mais elle a surtout une qualité de galop qui fait rêver tellement
c’est beau. Alors certes, elle n’a obtenu …aucun classement cette année. C’est
aussi une grande première pour moi mais elle a prit des risques beaucoup de
risques,et m’a apporté beaucoup de joie et de satisfactions. Je ne suis pas
inquiet, cela viendra, car si la chance veut lui sourire, elle est capable d’enchaîner
les grands résultats. Et si elle n’y parvient pas, alors on pourra toujours
dire que c’est de ma faute. Mais en Solo, il lui avait nécessité une petite
saison pour s’ajuster. Je pense qu’en couple, il en sera de même, car je n’oublie
pas que lors de sa 1
ère saison de solo, elle était aussi passée très
près d’un Grand CACT au Bourg Dun. Alors 1.000 Merci’s ma Denfer pour tout ce
que tu me procures comme joie au quotidien, à la maison déjà, en famille. J’espère
que tu auras, cette année, des chaleurs normales, car s’il ne te reste qu’1
seul ovaire suite à ton opération, je compte bien faire une portée avec toi et
Aglou et garder des petits dessus.



 



-         
Dune dite « Djina » : fruit de la
dernière portée de la maison, celle que mes amis surnomment « la pépite,
le bijou » elle est ce que j’ai toujours voulu créer comme épagneul breton
correspondant à mes attentes. 1 chienne hyper viandarde, avec une force
incroyable sur les oiseaux. Mes chiens ont en général, tous, été de grands
preneurs de points mais elle, quand elle touche les émanations, la rapidité et
l’autorité avec lesquelles elle monte dessus, vous fait avoir la chair de
poule. Djina est en plus, une chienne hyper hyper bretonne dans tout ce qu’elle
fait, son comportement, son galop, son expression, son attitude, bref, si j’avoue
être un hyper exigeant et voir en général bien plus les défauts de mes chiens,
chez elle, je n’en trouve pas beaucoup. A l’entraînement, avoir lui avoir réglé
la sagesse à l’issue de la saison de chasse, le reste fut très simple et elle
enchaina les prestations de haut niveau chaque jour à l’entraînement. Je l’avais
préparé pour « ramasser » beaucoup cette année, car elle est le
breton le + fort que j’ai eu et c’est une chienne qui était capable de
remporter 7, 8 Cact’s dans la saison voir plus et de remporter une grosse
épreuve type Spéciale de club ou Open. Malheureusement, même si je n’aime pas m’abriter
derrière cela, c’est probablement le chien le + malchanceux que j’ai eu. Et
résultat, comme pour Denfer (où l’objectif était de la rentrer 1 ou 2 fois en
Couples à l’Excellent), là aussi les objectifs (7,8 Cact’s, Open ou Spéciale) n’ont
pas été atteints. Djina est certes devenu Championne de Printemps en …14
présentations et 6 classements (ce qui me fait dire que c’est une Vrai
Championne de Printemps et non une championne à coups de présentations, car si
tous les CH P l’étaient en 14 présentations, on pourrait plus parler de
sélection), mais cela me laisse sur ma faim car en étant réaliste, il va être
difficile de retrouver une chienne du même niveau qu’elle (comme pour Denfer).
Passer derrière des chiennes comme ça (car en + ce sont des femelles, avec tout
ce que cela comporte), c’est difficile voir presque impossible. Alors la tâche
des suivantes, à la maison ne sera pas simple. En attendant, j’espère aussi lui
faire sa 1
ère portée cette année. Après 4 ans de réflexions, j’ai
(enfin) déterminé le mâle et là aussi, je vais garder dessus.



L’autre regret
la concernant aura été lors de ses barrages. A Caulières, lors de la Spéciale
du Club, alors que les 2 chiennes sont en laisse, Djina se fait agresser par sa
partenaire. Lors du découplé, sa partenaire part en aboyant, Djina s’installe
bien va faire un lon laçet à gauche puis repasse sur la droite et quand elle
voit sa partenaire, écourte légèrement son laçet, ne voulant pas se faire
agresser de nouveau. Sa partenaire la voyant, accèlère et se rapproche d’elle
et quand elle arrive à 2 m derrière elle, lui aboie dessus, la faisant tourner
à l’intérieur pour échapper à cette nouvelle agression. Résultat : les 2
chiennes sont virées et pourtant, Djina a juste eu le « tort » de ne
pas répondre à cette agression.



Au BOURG DUN,
idem. Djina en laisse, se fait agresser par sa partenaire qui veut lui sauter
dessus. Résultat, elle s’installe moyennement et sa partenaire lui fonce à
nouveau dessus. Les 2 chiennes sont exclues.



Voilà, je ne
trouve pas normal que les juges n’excluent pas tout chien agressif (pas
obligatoirement méchamment d’ailleurs) lors des barrages et ne retiennent pas l’autre
pour lui faire refaire un tour avec un autre chien.



Car Djina est ,
en plus, une chienne de barrage. Ce n’est pas, par hasard, qu’elle a remporté
son 1
er CACIT juste après son 1er CACT l’an passé à
VILLERS-FAUCON alors qu’il y avait au barrage les meilleurs bretons (entre
autres) du moment. Je pense notamment à Dracula et Caid.



 



-         
Flanelle : Flanelle est une fille de Taiwan
de Kerveilant et de mon chien UBU. Elle appartient à l’un de mes grands amis
dans le milieu du chien, 1 personne que j’adore, Joel BOUILLAUD. Joel confie
habituellement ses chiens à l’excellent dresseur Serge Rouby, que j’apprécie
beaucoup car il laisse beaucoup d’initiatives au chien. Serge Rouby, avait
entraîner Flanelle en Espagne. Malheureusement, là bas, il s’est « fusillé »
le genou et Fanelle est tombé en chaleurs. Il ne pouvait donc plus entraîner
ses chiens ni présenter en printemps. Joêl m’ayant demandé de présenter
Flanelle (que je connaissais pour l’avoir emmené en Espagne l’an passé), après
accord de Serge Rouby et à titre exceptionnel, j’ai accepté de le faire.
Malheureusement, je n’ai récupéré Flanelle que très peu de temps avant les
concours, environ 3 semaines. Comme Serge était handicapé par son genou et que
la chienne avait eu des chaleurs qui l’avaient fortement perturbé, elle était
en méforme totale. Lors des premières sorties, elle tenait 3 mns sur le terrain
et s’écroulait. Par ailleurs, Flanelle n’avait jamais vu une plaine aussi rase,
sans végétation, ni des conditions pareilles, elle restait sur les blés
andalous de belle hauteur avec des perdreaux + facilement approchables. Elle
était donc dans les conditions les pires qui soient pour un jeune chien. D’autant
plus qu’avec la neige, elle n’a pas pu sortir pendant 12 jours juste avant les
concours. Si j’avais pu travailler sa condition physique pour faire en sorte qu’elle
tienne 15 mns, il me restait beaucoup de choses à régler, notamment au niveau
de sa quête qui me posait quelques soucis avec beaucoup d’ouverture et des
pointes en avant considérables. C’est donc plein d’appréhension que j’appréhendais
la saison avec elle car, pour moi, elle n’était pas prête. Il lui manquait au
minimum, ces fichus 12 jours de préparation. Elle m’avait pris, en tout, que 3
points à l’entraînement aussi, ce qui n’est pas assez.



Arrivèrent les
concours et là, quelle ne fut pas ma surprise : excepté le 1
er
jour au Puy, dès le 2
ème jour et lors des concours suivants,
Flanelle me gratifia de très jolis parcours, tous dans la note de l’Excellent
voir + et je peux dire aujourd’hui, qu’elle a beaucoup appris lors de cette
saison, comme DENFER. Flanelle, je peux plus aisément parler de ses points de
ressemblance avec son papa, UBU, qu’avec sa maman, TAIWAN, que je connais mal :



FLANELLE, est donc
une chienne très facile, avec un super caractère, une tête bien faite, très
équilibrée, un sens de la chasse et de la place hyper développé et assez
rarissimes à son âge. C’est en plus, comme son papa, un authentique guerrière,
une chienne qui va partout avec la même facilité, la même envie et qui ne
renonce jamais. Il suffit de voir son parcours à Bonnières pendant plus de 20
mns dans des labours hyper difficiles qu’elle exploitait dans toute la largeur
pour finir par prendre un point magnifique et avec des chevreuils qui partent
juste après. Bref, entrainer et conduire une chienne comme Flanelle est un vrai
plaisir. Même si elle a eu des parcours sans oiseaux, il y a aussi eu quelques
très grands parcours où elle a un peu pêché par erreur de jeunesse. A Caulières
où il y avait trop d’oiseaux pour elle, à Avesnes où elle prend un point
magnifique et accompagne les perdreaux, au Bourg Dun où elle me fait un
parcours de rêve, touche les perdreaux et à vouloir trop les remonter, finit
par les taper mais quel parcours. Ce jour là, comme lors de quelques autres
concours, elle aurait été intouchable. Elle se classera donc 1 fois, mais pour
une chienne de 2 ans et 5 mois, ce n’est pas si mal de commencer par 1 CACT en …Ouvert.

 

En Photo: UBU mon guerrier en Andalousie cette année



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