Du domaine de fayet

Du domaine de fayet Epagneul Breton

Epagneul Breton

Ma conception de l'élevage

Ma conception de l'élevage

L’élevage de chiens est à la fois quelque chose de très facile … et difficile. Je m’explique : il est aisé de mettre 1 mâle avec 1 femelle pendant ses chaleurs, cela donnera des chiots dans la majorité des cas. Maintenant, réfléchir aux meilleurs mariages afin d’améliorer et de ne pas perdre ce que l’on a déjà, cela est beaucoup plus difficile. J’avoue à voir beaucoup de mal à comprendre que l’on se dise passionné en faisant reproduire encore et toujours ses femelles car sauf chienne exceptionnelle (et il y en a quelques unes), faire 5 portées et plus avec la même chienne qui bien souvent n’est même pas Trialer, cela s’apparente plus à 1 commerce qu’à 1 passion. De même, utiliser encore et toujours les mêmes étalons (situés à moins de 100 kms de chez soi) sur la même femelle conduit inévitablement à l’appauvrissement génétique de son élevage car où est le sang neuf ? Personnellement, l’élevage n’est pas mon métier et si j’élève, je le fais par PASSION et non pour l’aspect lucratif. Et cela je n’ai pas la prétention d’être le seul à le faire. Il y a bien d’autres amateurs qui en font de même. L’amateur, le vrai, comment fonctionne-t-il ? Dans un 1er temps il présente ses chiennes en concours de Fields afin de prouver leurs qualités. Dans un 2ème temps, il essaye de les faire championnes. Dans un 3ème temps, une fois leur carrière terminée, il les utilise à la reproduction. Et bien souvent ces femelles qui ont prouvé, qui sont donc les meilleures, ne reproduisent bien souvent très peu (il suffit de regarder le nombre de portées faites par des CH P.). Alors qu’à côté, d’autres n’ayant rien prouvé, produisent encore et encore avec des critères de sélection douteux parfois. Ainsi est ma vision de l’élevage comme en témoigne mon petit vécu : - 1ère portée en 2001 - 2 ème portée en 2005, soit 4 ans après. Si ma volonté est d’élever un peu plus dans les années à venir, elle n’est en aucun cas de faire plus d’1 portée par an. Car je souhaite garder au moins 1 chiot sur chaque portée. Par ailleurs, j’aime énormément mes chiens, mes chiennes. Et je ne les considère pas comme des « vaches à lait ». J’ai fait 1 portée avec Polka, qui m’a apporté beaucoup de satisfactions. Mais après mûre réflexion, j’ai décidé de ne plus la faire reproduire. Sa fille m’a fait 1 portée en 2005, sa 1ère et devant les satisfactions de cette portée (qualités de chasse, équilibre, morphologie, tares car les chiots ont été pré-radiografiés à 6 mois), je referai 1 ou 2 portées avec elle dans l’avenir avec des étalons triés sur le volet. Contrairement à que certains affirment je ne suis pas pro-fields car je considère l’hyper-type comme dangereux pour 1 race. Pour moi, la qualité 1ère d’un chien, peu importe sa race, doit être l’équilibre. La 2ème, puisque ce sont des épagneuls bretons, doit être ses qualités de chasse. La 3ème, sa morphologie qui doit être dans le standard associé à un chien exempt de tares. Je pense qu’à vouloir trop focaliser sur 1 point, l’on risque d’en oublier les autres, ce qui peut être néfaste. Par contre, je n’ai pas peur de l’affirmer, je suis pro-chasse. Je chasse exclusivement le petit gibier car l’idée de partir chasser sans mes chiens m’insupporte. Durant la période qui s’étend de fin septembre à fin février, je chasse minimum 3-4 jours par semaine sauf à partir de mi-janvier où là c’est entre 1 à 2 fois. Il me faut donc des chiens endurants, hyper-passionnés, s’adaptant à tous types de biotopes car je chasse aussi bien dans le Nord, la Picardie, la Région Parisienne, le Loiret, la Sologne, les Charentes, le Sud-Ouest,… Et ce sont ses qualités-là que j’essaye de faire reproduire en élevage. Lorsque j’ai choisi Polka, je l’ai fait en fonction d’Oric. Quant j’ai marié Sissi avec Oscar, le but était de fixer des qualités au niveau standard (les 2 étant de jolis chiens, Sissi apportait de l’os avec sa solide ossature), d’apporter du style par Oscar, beaucoup de qualités naturelles (arrêt, rapport naturels chez Sissi) tout en conservant des chiens très équilibrés. J’avais d’ailleurs pris le soin d’aller voir dans quel environnement Oscar vivait et comment il se comportait dans une maison. Oscar m’apparaissait complémentaire à Sissi sur de nombreux points, avec des qualités et des défauts différents. En guise de conclusion, en élevage, il y a peu de vérités mais beaucoup de remises en questions. Et je reprendrai la citation d’un éminent cynophile : « 10 champions de standard ne feront jamais progresser 1 race alors qu’1 champion de travail contribue à la faire».