Du domaine de fayet

Du domaine de fayet Epagneul Breton

Epagneul Breton

Passion Chasse

Ma passion des chiens et de la chasse m'est venue tout petit. A ma conception je pense. Bien qu'issu de parents non chasseurs, j'ai baigné depuis ma plus tendre enfance dans l'agriculture, l'élevage, la nature, la chasse et les chiens. Toute une partie de ma famille (côté maternel) est issu du milieu agricole et mes 3 oncles chassent de même que 4 de mes cousins. Notre propriété familiale située dans l'Aisne (02) en limite de Thièrache compte en majorité des terres cultivées, des patûres, des bois et un étang. C'est en suivant mon oncle agriculteur tous les dimanches à la chasse, passion transmis également par mon grand-père et mes arrières grands pères que cette tradition présente à l'intérieur de moi s'est développée pour devenir une Passion et presque un mode de vie car je vis chasse, je pense chasse, je dors chasse. Toutefois, cette Passion n'aurait eu que peu d'intérêt si les chiens n'y avaient pas été présents. Et c'est toujours grâce au même oncle, mon 2ème papa, que j'ai développé cette autre passion à un point qui me fait dire que cette passion des chiens a dépassé celle de la chasse. La mise en apprentissage s'est faite grâce à 1 excellente setter gordon qui nous fit un jour plus de 50 arrêts dans la même pièce. Ah cette brave COCO. lors de la perte de Coco, mon oncle a décidé de changer de race car il ne pensait pas pouvoir avoir un autre Gordon de la trempe de Coco. c'est ainsi qu'est arrivé un braque allemand, Noiraud, puis Starky, puis Ada, puis Silka et enfin Rick. Tous ces chiens ont été d'excellents chiens de chasse et me laissent d'incroyables souvenirs mais parler d'eux me prendrait trop de temps. Je ne vais donc que parler d'un fait mémorable avec Ada, cette fantastique chienne. Mon oncle organisait sa battue annuelle où nous étions nombreux. le matin nous avions repéré des faisans rentrer dans une pièce de betteraves et lors de la battue malgré la présence des chiens, nous n'avions presque rien levé dans cette parcelle. Mon oncle ne comprenait pas et décida d'aller chercher ADA dans sa voiture. Pris d'arthrose et de vielleisse, ADA ne pouvait plus courir et marchait difficilement. Et là ? stupeur: ADA fit un festival d'arrêts dans cette pièce en allant à son rythme. Un de mes amis espagnols présents ce jour là me dit "Jacques nunca podria olvidar eso" Jacques jamais je ne pourrai oublier ce que j'ai vu aujourd'hui. Moi non plus, jamais je ne pourrai l'oublier. A la fin de la parcelle, ADA ne pouvait plus marcher et mon oncle alla chercher sa voiture pour le porter dedans. Ce fut la dernière chasse d'ADA mais quelle chasse et je souhaite à chacun d'avoir un jour un chien de ce niveau. Pour ma part, j'ai grandi avec des chiens: berger allemand, colley, yorks, mais il m'a fallut attendre l'âge de mes 16 ans pour avoir mon 1er chien de chasse. Ce fut Vandal de Cotignac, un excellent chien de chasse, très gentil que j'ai malheureusement perdu brutalement, écrasé à Paris. Puis sur les conseils d'un dresseur professionnel, je fis l'acquisition à 17 ans de mon 2ème épagneul breton chez un éleveur fortement conseillé par le club. Et là ce fut 1 catastrophe: le chien que j'avais acheté à 6 mois qui avait soit-disant chassé, été testé au coup de feu, avait voyagé en voiture d'après l'éleveur, était malade en voiture, avait peur des coups de fusils et comble de tout ... du gibier !!! j'ai essayé de le passionner mais rien ni fit. Il est resté à la maison jusqu'à son décès à 12 ans car il était en plus devenu méchant. par contre c'était un joli chien. Suite à cela, m'étant installé dans l'Oise, je décida de m'orienter vers un élevage de travail et je fis l'acquisition d'Oric du Bois de Vauchelles qui a été mon 1er VRAI chien avec Vandal. Oric que j'ai perdu tragiquement d'une insuffisance rénale en Août 2005, vivait pour la chasse, respirait, dormait pour la chasse. Il a été et reste à ce jour mon meilleur chien de chasse, un chien hors normes avec beaucoup de qualités naturelles. C'est lui qui m'a presque tout appris: il arrêtait, rapportait naturellement, quêtait de manière croisée (il n'a jamais fait de lacet intérieur), allait à l'eau, s'adaptait à tout type de chasse et biotope. Le vrai rêve,un chien de chasse comme on en a rarement dans sa vie. Presque en même temps qu'Oric, j'ai fait l'acquisition de polka de Keranlouan, choisie en fonction d'Oric pour être son complément, dans un élevage qui est le plus titré en France en Travail car je reste convaincu que le Breton est avant tout un chien de chasse, ce qui ne l'empêche d'être un compagnon extraordinaire à la maison. Ma 1ère portée est née en Août 2001 de Polka & Oric. Je n'ai pas pour but d'élever, ce n'est pas mon métier et d'autres le font mieux que moi. Je privilègie la qualité à la quantité en essayant de tendre vers du bon et du beau, et je n'ai fait en 4 ans que 2 portées. Tous les chiens sont pré-radiografiés vers 6 mois puis radiografiés à 1 an pour la dysplasie. De même, tous les chiens de mon élevage sont au niveau de l'Excellent en standard. J'élève par passion et non par intérêt et je souhaite réussir avec des chiens de mon affixe désormais et les voir évoluer à la chasse et en FT s'ils en ont les moyens. Parce qu'une passion ne se vit jamais seul et que toute expérience est bonne à prendre et à partager. jacques Morrier